Aux VIIe et XIIe siècles, c'est l'usage de gratter l'écriture des parchemins, ou de laver les papyrus, pour remplacer des textes classiques par des écrits théologiques, qui prit l'appellation de palimpseste.
Aujourd'hui, les concepteurs de réseaux neuronaux utilisent l'effet palimpseste dans la technique suivante : lorsque les connexions neuronales impliquées dans les processus de mémorisation ne sont pas réactivées périodiquement, ces liaisons sont réutilisées pour stocker d'autres données.
Dans le cadre du CraoWiki:ProjetRu3, nous avons réalisé l'importance de ce concept dans l'amélioration de la plasticité des réseaux d'utilisateurs. Comme notre propre mémoire, dans laquelle les souvenirs anciens ou insignifiants laissent progressivement la place aux impressions plus récentes, les architectures des réseaux ne peuvent indéfiniment se complexifier. Il ne s'agit pas d'une proposition qui consisterait à effacer les contenus eux-mêmes. Mais une technique qui permet de renforcer le fluidité des liens menant vers les informations les plus demandées. Nous considérons en effet que les réseaux ouverts doivent avoir une plasticité d'architecture qui soit le reflet de l'usage du réseau.
Il est étonnant de constater, qu'avant même l'utilisation de ce concept à l'échelle globale d'un réseau, que le principe de fonctionnement des wiki, comme celui des CVS, est un principe de palimpseste. Les contributions s'empilent jusqu'à atteindre un certain seuil d'utilisabilité, au-delà duquel un effet palimpseste d'effaçage et de réécriture permet de retrouver une certaine lisibilité. -- LucLegay
Participer, oui: pourvu qu'on lui donne les moyens de collaborer et de communiquer. --GilbertCattoire
> Merci Gilbert. Tu nous rejoindrais à la WikiSchool? ;) -- ChristopheDucamp